La Tunisie a annoncé mercredi la fermeture pendant 15 jours de sa frontière terrestre avec la Libye, pays livré au chaos, à la suite de l’attentat-suicide qui a tué mardi 12 agents de la garde présidentielle en plein cœur de Tunis.
Le Conseil de la sécurité nationale, présidé par le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi, a décidé “la fermeture de la frontière avec la Libye pendant 15 jours à partir de minuit ce jour (mercredi), avec renforcement de la surveillance sur les frontières maritimes et dans les aéroports”, selon un communiqué diffusé par la présidence.
Il a également été décidé d'”intensifier les opérations de blocage des sites (internet) en lien avec le terrorisme” et de “prendre des mesures urgentes concernant les personnes revenant des foyers de conflit dans le cadre de la loi antiterroriste”, sans préciser lesquelles.
Des milliers de Tunisiens se trouvent, selon les autorités, en Irak, en Syrie et en Libye, notamment dans les rangs de groupes extrémistes comme l’organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué l’attentat de mardi à Tunis.
Le Conseil de la sécurité nationale a aussi annoncé le recrutement de 3.000 agents supplémentaires au ministère de l’Intérieur et 3.000 autres dans l’armée en 2016.