L’arsenal de l’État islamique vient, encore, de s’étoffer. L’armée française a en effet annoncé jeudi qu’une de leurs bombes pourrait être tombée entre les mains du groupe terroriste à Raqqa.
« Une bombe larguée par l’armée française lors des trois raids menés depuis dimanche notamment sur Raqqa, le fief de l’État islamique en Syrie, n’a pas explosé et pourrait être récupérée par les djihadistes ‘à des fins de manipulation’», a annoncé l’état-major français, jeudi 19 novembre.
« Nous avons un certain nombre d’informations qui nous permettent de dire qu’une des bombes, une parmi la soixantaine de bombes que nous avons utilisées dans ces trois raids, n’a pas explosé », a expliqué le colonel Gilles Jaron, porte-parole des armées, lors d’un point presse à Paris.
« Et nous avons un certain nombre d’informations qui nous laissent penser que cette bombe pourrait être récupérée par l’adversaire à des fins de manipulation », a-t-il ajouté.
Vingt bombes par nuit
L’armée française a mené une série de raids contre Raqqa, en représailles aux attentats de Paris, qui ont fait 129 morts le 13 novembre. Avec environ vingt bombes larguées par nuit, elle a notamment annoncé avoir détruit des centres de commandement et d’entraînement de l’État islamique.
L’armée française utilise actuellement deux types d’appareil, des Mirage 2000 et des Rafale, capables de larguer des bombes GB-12 (de fabrication américaine, déjà utilisées en Afghanistan, elles pèsent 250 kg et sont guidées par laser) et A2SM (également téléguidées et utilisées en Libye).