Trois civils et deux femmes kamikazes ont été tués lundi au cours d’un attentat-suicide près d’une mosquée à Fotokol, ville frontalière du Nigeria dans l’extrême nord du Cameroun.
L’attaque-suicide s’est déroulée lundi 9 novembre près d’une mosquée de Fotokol, ville frontalière du Nigeria dans l’extrême nord du Cameroun. Une kamikaze s’est fait exploser, une seconde a été neutralisée et abattue. Manifestement, les deux femmes visaient la mosquée, a précisé à l’AFP la source proche des autorités locales.
Trois civils ont également été tués, a ajouté une source sécuritaire. L’attentat-suicide de lundi à Forokol est le 16e dans l’Extrême-Nord du Cameroun depuis juillet. Plus de 100 personnes ont péri dans ces attentats attribués aux islamistes nigérians.
Expansion territoriale
Fotokol est régulièrement la cible d’attaques transfrontalières de Boko Haram. Ainsi, le 11 octobre, deux femmes kamikazes se sont fait exploser dans le village de Kangaleri, à une trentaine de km de Mora, dans la province de l’Extrême-Nord. La première femme avait tué neuf personnes dans un petit restaurant, tandis que la seconde s’est fait exploser, sans faire de morts.
Si elle a contenu l’expansion territoriale de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, la coalition régionale militaire regroupant les pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger) ainsi que le Bénin n’arrive pas à réduire significativement les activités des islamistes nigérians.