À Bangui, les violences sont quasi quotidiennes depuis l’assaut mené le 26 septembre. Et depuis plus d’une semaine, les habitants de Bangui vivent dans une ville en état de siège. Décryptage de la situation.
Les violences sont quasi quotidiennes depuis l’assaut mené le 26 septembre du commissariat du 5e arrondissement de Bangui. Elles ont redoublé d’intensité un mois plus tard après l’attaque d’un convoi de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC, une frange de l’ex-Séléka). La délégation, qui comprenait notamment Ahmat Nedjad (porte-parole), Mahamat Abdoulaye Garba (secrétaire général du bureau politique) et Youssoufa Hassan Bouba (deuxième coordinateur politique), a été prise pour cible le 26
octobre vers 10h (heure locale) près du marché Combattants (8e arrondissement) puis emmenée dans un lieu tenu secret. Deux de ses membres sont toujours portés disparus, morts selon toute vraisemblance.
Cet événement a entraîné un nouveau cycle de violences et de représailles. Elles se concentrent autour du 3e arrondissement, dans le sud de la capitale. Au centre de celui-ci, se trouve le quartier KM5 qui abrite les milices musulmanes. Ces dernières harcèlent les zones périphériques : Boeing, Fatima, Kina, Kokoro, Cattin.
Dans le même temps, des groupes anti-balaka, essentiellement basés dans le 4e arrondissement, commettent des violences dans le nord et le sud de Bangui. Ainsi, le 29 octobre, deux musulmans sont tués dans le 6e arrondissement. Puis, le 4 novembre en fin de matinée, un convoi de 29 véhicules de biens appartenant à des musulmans du Km5 en partance pour Bambari, Bria, Kaga-Bandoro et Batangafo est attaqué à trois reprises. On dénombre au moins 1 mort et deux blessés du côté du contingent de la Minusca chargé de la protection du convoi.