Le chef de la rébellion sud-soudanaise Riek Machar a accusé dimanche le président Salva Kiir de “multiplier les violations” de l’accord de paix et de chercher à “faire dérailler” le processus de règlement du conflit en faisant passer le nombre d’Etats dans le pays de 10 à 28.
“Salva Kiir se comporte comme s’il n’y avait pas d’accord de paix. La création de ces 28 Etats montre qu’il ne tient aucun compte des accords signés”, a accusé l’ancien vice-président sud-soudanais lors d’une conférence de presse à Addis Abeba, à son retour d’une visite aux Etats-Unis.
“Plutôt que de progresser vers l’application de l’accord de paix, nous voyons davantage de violations tous les jours”, a ajouté Riek Machar, mentionnant le non respect du cessez-le-feu et la dissolution annoncée par Salva Kiir du SPLM, le Mouvement populaire de libération du Soudan, duquel se réclame les deux rivaux.
Les médiateurs internationaux, dont la Grande-Bretagne, la Norvège et les États-Unis, ont estimé que ce décret est en “contradiction directe” avec l’accord de paix signé par le gouvernement sud-soudanais le 26 août.