Le président Barack Obama a annoncé mercredi le déploiement en cours de 300 militaires américains au Cameroun dans le cadre de la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram en Afrique de l’ouest.
Ces forces se consacreront à des opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance aérienne. Elles seront armées pour assurer leur protection et permettre le bon déroulement de ces opérations mais “elles ne seront pas sur place dans un rôle de combat”, a souligné Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain.
La Cameroun fait partie de la coalition contre les insurgés qui mènent depuis plusieurs mois des attentats sanglants bien au-delà du nord-est du Nigeria, leur fief historique, pour frapper les Etats limitrophes du bassin du lac Tchad: Tchad, Cameroun et Niger.
Dans un courrier adressé aux leaders des deux chambres du Congrès, et rendu public par la Maison Blanche, M. Obama indique que 90 militaires ont commencé à être déployés sur place depuis lundi et que ce chiffre passera à “environ 300”.
L’exécutif américain précise que cette opération a été lancée “à l’invitation du gouvernement du Cameroun” et sera menée “en coordination” avec ce dernier.
Ces forces resteront au Cameroun “jusqu’à ce que leur soutien ne soit plus nécessaire”, poursuit le courrier présidentiel sans autre précision.
Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole de M. Obama a insisté sur le fait que cette opération ne représentait pas “un changement de stratégie” du côté américain. Elle n’est pas non plus liée à “une évaluation différente” de la nature de la menace que représente l’organisation islamiste dans cette région, a-t-il assuré.