La flambée de violences qui a embrasé Bangui fin septembre a fait 61 morts et 300 blessés, a annoncé lundi le gouvernement centrafricain, révisant à la hausse de précédents bilans faisant état d’une quarantaine de morts.
“Le dernier bilan des violences établi de source hospitalière est de 61 morts et plus de 300 blessés”, selon un communiqué du ministre de la Sécurité publique et porte-parole du gouvernement, Dominique Saïd Panguindji.
“Quels que soient les prétextes, cette énième crise est l’œuvre d’un plan machiavélique méticuleusement préparé de longue date, destiné à marquer un coup d’arrêt au processus de paix et de réconciliation nationale ainsi qu’au processus électoral suffisamment avancé malgré le contexte particulièrement difficile”, a accusé le porte-parole.
Selon le communiqué, “cette crise qui nous a été imposée n’est autre chose qu’un coup d’Etat planifié par des ennemis de la paix et des hommes politiques en mal de pouvoir visant à renverser les institutions de la transition en vue de la mise en place d’une prétendue troisième transition (…). Les auteurs et leur complices clairement identifiés ont organisé une insurrection armée pour s’emparer du pouvoir par la force”.
La semaine dernière, Mme Samba Panza avait déjà qualifié ces violences de “tentative de prise de pouvoir par la force”.
Ces violences avaient éclaté le 26 septembre après l’assassinat d’un conducteur de moto-taxi de confession musulmane et s’étaient propagées dans plusieurs quartiers de la capitale avant que les forces internationales (Casques bleus et soldats français de Sangaris) ne parviennent à rétablir le calme.
La ville avait également été paralysée pendant quatre jours par des barricades érigées par des manifestants réclamant notamment la démission de la présidente de transition Catherine Samba Panza.