Sous l’impulsion des Etats-Unis, une cinquantaine de pays ont promis lundi de fournir 40.000 Casques bleus supplémentaires, au moment où les missions de paix de l’ONU sont débordées et vulnérables.
Le président américain Barack Obama avait convoqué en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York un sommet sur les moyens de renforcer les 16 missions des Nations unies dans le monde, où servent déjà 125.000 soldats, policiers et civils venus de 124 pays.
Ce réseau, a expliqué M. Obama, “n’arrive plus à répondre à la demande croissante” due à la multiplication des conflits en Afrique (Mali, Soudan du Sud, Centrafrique, RDCongo).
Les soldats de la paix sont aussi vulnérables aux attaques et attentats: à la veille du sommet, un Casque bleu sud-africain a été tué dans la province soudanaise du Darfour.
La mission au Mali (Minusma) est l’une des plus meurtrières de l’histoire de l’ONU, avec 60 morts depuis son déploiement.
“Nous sommes réunis aujourd’hui pour renforcer et réformer le maintien de la paix car notre sécurité collective en dépend”, a affirmé M. Obama.
Les Etats-Unis sont le principal bailleur de fonds du maintien de la paix, avec 28% du budget annuel de 8,3 milliards de dollars, mais ils rechignent à fournir des troupes. M. Obama a annoncé un doublement du nombre d’officiers américains (78 actuellement) servant sous l’étendard ONU.
“Davantage de pays doivent contribuer et fournir plus de forces”, a-t-il martelé.
La Chine a répondu présente, avec 8.000 policiers, et la Colombie avec 5.000 Casques bleus, alors qu’elle était jusqu’ici absente de ce secteur. L’Europe s’est montré plus frileuse.
Le Royaume-Uni va envoyer quelques centaines de soldats en Somalie et au Sud-Soudan. Les Pays-Bas ont prolongé d’un an leur participation à la Minusma et accru leur financement.
S’ajouteront aux troupes des unités médicales ou du génie, des experts en déminage, des hélicoptères, dont certaines missions manquent cruellement, ou des drones.