Un double attentat-suicide a de nouveau frappé dimanche l’Extrême-Nord du Cameroun, tuant trois personnes à Mora, une ville abritant le premier secteur d’une force régionale chargée de combattre les islamistes de Boko Haram, toujours actifs malgré la coalition des pays frontaliers du nord-est du Nigeria.
Depuis début septembre, il s’agit de la troisième série de double attentat-suicide dans le même périmètre de cette région frontalière du Nigeria, bastion de Boko Haram. Au moins sept personnes ont été tuées le 13 septembre à Kolofata, située non loin de Kerawa, également frappée le 3 septembre par un double attentat ayant fait de 20 à 40 morts, selon les sources.
“Le bilan est de 5 morts, dont deux civils, un inspecteur de police et les deux kamikazes”, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire sur place. Les deux kamikazes étaient “une jeune fille et un jeune garçon”, a précisé une source proche des autorités régionales qui confirme le bilan.
“Autour de 6H30, il y a eu une double explosion à Mora”, a précisé à l’AFP une source sécuritaire de la région qui a requis l’anonymat. “Le bilan est de 5 morts, dont deux civils, un inspecteur de police et les deux kamikazes”, a ajouté la source sécuritaire, précisant qu’il y avait un “blessé grave”.
Les deux kamikazes “se sont fait exploser” alors que le policier qui les trouvaient suspects tentaient de les interpeller, selon cette source selon laquelle ces kamikazes visaient le marché de Mora: “S’ils avaient réussi leur coup, le bilan aurait été terrible”.
“Le policier avait terminé son service. Il était allé acheter du foin pour son bétail lorsqu’il a aperçu cinq suspects. Il les a interpellés, mais le premier kamikaze s’est fait exploser”, tuant le policier, explique cette source.
Un second s’est ensuite fait exploser “à moins de 500 mètres” du lieu de la première explosion alors que les “trois autres suspects se sont enfuis”.