L’armée nigériane a annoncé mercredi la mise en liberté de 128 personnes arrêtées pour appartenance présumée au groupe islamiste Boko Haram, deux mois après une mesure similaire concernant 182 personnes.
Les 128 détenus – 109 hommes, sept femmes et douze jeunes garçons – ont été remis au gouverneur de l’Etat de Borno, berceau des talibans, dans le nord-est du pays.
En juillet déjà, 182 personnes avaient été libérées dans les mêmes conditions, après avoir été innocentées de tout lien avec le groupe jihadiste.
Toutes les personnes libérées avaient été arrêtées ces dernières semaines dans le cadre d’opérations militaires contre Boko Haram dans l’Etat de Borno, a indiqué le chef de l’armée nigériane, le général Tukur Buratai, présent à la cérémonie de remise en liberté des ex-détenus.
Ils ont tous été mis “hors de cause” après de multiples examens et interrogatoires par divers services de sécurité et de renseignement de la police et de l’armée, a-t-il expliqué.
“C’est une démonstration éclatante du niveau de professionnalisme de l’armée”, a jugé le général Tukur.
Certaines organisations de défense des droits de l’Homme accusent régulièrement l’armée nigériane d’arrestations et détentions arbitraires, voire de mauvais traitements, tortures et meurtres de prisonniers.