Le double attentat-suicide de jeudi à Kerawa, ville frontalière avec le Nigeria située dans l’Extrême-Nord du Cameroun, aurait fait entre 20 et 40 morts, selon plusieurs sources.
Pour le gouvernement, seule une vingtaine de personnes ont été tuées. « Nous déplorons une vingtaine de morts et 145 personnes ont été blessées », a affirmé le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication, dans une déclaration diffusée vendredi 4 septembre au matin sur les antennes de la radio d’État.
« La première attaque a eu lieu aux environs de 11h30 locales (10h30 GMT). Une jeune dame qui portait la bombe l’a détonné au marché de mil et d’arachides » de Kerawa, a-t-il expliqué.
Selon Issa Tchiroma Tchiroma, au moment où les autres personnes fuyaient les lieux « un autre kamikaze » a fait exploser la bombe qu’il portait.
Mais selon plusieurs sources sécuritaires contactée par l’AFP, il y aurait au moins « 40 morts et plus de cent blessés ». Ces mêmes sources indiquaient dès jeudi, sous couvert d’anonymat, qu’au moins 30 personnes avaient été tuées par ce double-attentat à l’explosif.
« C’est une catastrophe. Les gens sont sous le choc », réagissait vendredi un habitant de Kolofata, ville voisine de Kerawa. « Les gens ont peur, mais il faut rester courageux », a-t-il ajouté.