Le cessez-le-feu prévu dans l’accord de paix signé entre armée et rebelles au Soudan du Sud est entré formellement en vigueur samedi à minuit (21H00 GMT), mais s’annonce très précaire, l’armée et les rebelles s’étant auparavant accusés mutuellement de continuer les combats.
Un accord de paix visant à mettre fin à 20 mois d’une terrible guerre civile a été signé le 17 août à Addis Abeba par Riek Machhar, puis mercredi à Juba par le président Salva Kiir. Il prévoit l’entrée en vigueur d’un “cessez-le-feu permanent” 72 heures après la signature du document.
Dans la journée, militaires et rebelles s’étaient accusés d’être à l’origine de nouveaux combats. Il n’était pas possible dans l’immédiat de vérifier l’application du cessez-le-feu sur le terrain.
“Les rebelles de (l’ancien vice-président) Riek Machar ont attaqué hier la localité de Malakal”, capitale de l’État pétrolier et stratégique du Haut-Nil et “le bombardement de Malakal a repris ce matin”, a affirmé samedi le porte-parole de l’armée sud-soudanaise, le colonel Philip Aguer.
“Bien qu’engagée dans la dynamique de paix (…), l’armée a le droit à la légitime défense”, a-t-il ajouté.
Un porte-parole de la rébellion, James Gatdet Dak, a confirmé à l’AFP que des combats se déroulaient samedi à Malakal, mais a nié que les rebelles aient lancé l’offensive, accusant l’armée d’avoir attaqué la première. “Ce sont leurs forces qui nous ont attaqués près de Malakal”, a-t-il assuré, “elles voulaient s’emparer de la zone avant que le cessez-le-feu n’entre en vigueur”.