Riek Machar, le chef rebelle sud-soudanais, a estimé jeudi que les réserves émises la veille par le président Salva Kiir, lorsqu’il a signé l’accord de paix visant à mettre fin à 20 mois de guerre civile au Soudan du Sud, « font douter de sa sincérité ».
« Ses propos sont décourageants. Cela jette le doute sur son engagement à appliquer l’accord de paix », a déclaré le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar, qui a signé cet accord le 17 août dans la capitale éthiopienne, théâtre de 19 mois de pourparlers, longtemps stériles.
« Nous avons tous des réserves mais nous n’avons pas entaché notre signature avec des réserves, parce que cela signifierait rouvrir les négociations. Nous, nous avons signé l’accord le 17 août et nous sommes déterminés à l’appliquer », a ajouté l’ancien vice-président.
Le président Salva Kiir, sous menace de sanctions internationales, a affiché mercredi 26 août à Juba une réticence manifeste à signer l’accord, le qualifiant de « paix imposée » et indiquant « rejeter » de nombreuses dispositions.