Un soldat du contingent rwandais s’est servi de son arme samedi pour tuer quatre de ses compatriotes avant d’être abattu à son tour.
Les populations vivant aux abords de l’aéroport de Bangui Mpoko ont entamé la journée de samedi dernier au son du canon. Un casque bleu du contingent rwandais de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) a ouvert le feu sur ses camarades d’armes et en a tué quatre. Avant d’être abattu à son tour par un autre. Huit autres soldats du même contingent ont également été blessés au cours de cette fusillade qui, selon des témoins, aurait duré trente minutes. «C’est un soldat rwandais qui a pris son arme et a tiré sur ses compagnons avant d’être abattu. Il y a eu cinq morts et huit blessés. C’est la première fois que cela arrive à la MINUSCA», a confirmé une source au sein de ladite mission. Les raisons de cet acte restent encore inconnues.
Le gouvernement rwandais parle d’acte terroriste tout en soulevant la thèse d’un soldat mentalement fragile. Au sein de la MINUSCA, l’on évoque des conditions difficiles de la mission des casques bleus dans le pays. «C’est la première fois que nous faisons face à un tel acte», a déploré Hamadoun Touré, porte-parole de la force onusienne, qui souligne que l’incident survenu samedi dernier est le plus grave au sein de la MINUSCA depuis son déploiement en septembre 2014. Une enquête a été diligentée par les Nations unies pour tenter de déterminer les raisons ayant poussé ce soldat à ouvrir le feu sur ses camarades d’armes.